La Gestion Penale Des Passes Mobutiste Et Post Mobutiste

L’on assiste, depuis la chute du mobutisme, à l’émergence d’une mouvance normative révolutionnaire qui marque, en vue de lutter contre la mauvaise gouvernance, une rupture épistémologique avec certains principes assurés du droit pénal. Ces normes matérielles et formelles ont connu, à tort ou à raison, des fortunes diverses. Elles ont été perçues, soit comme incitatrices à la primauté du droit, soit comme détonatrices des forces centrifuges paralysant la transition politique et allant jusqu’à susciter des doutes sur la capacité réelle des acteurs institutionnels de bâtir l’État de droit.

L’auteur tente d’en prendre l’exacte température au regard de la lettre et de l’esprit de la période multitransitionnelle qu’a connue la République Démocratique du Congo du 24 avril 1990 à ce jour. Il en évalue la consistance au regard de la rationalité du système répressif congolais et essaie d’apprécier également les courants de pensée auxquels elles ont pu donner naissance dans les théories criminelles congolaises.

Jean-Pierre KILENDA KAKENGI BASILA est docteur en droit de la Katholieke Universiteit Leuven (Belgique). Diplômé d’études approfondies en théorie du droit (Belgique), il axe ses recherches actuelles sur l’écriture de la loi pénale. Né à Léopoldville le 27 mai 1955, il exerce pour l’heure comme avocat au barreau de Bruxelles et en qualité de conseil près la Cour Pénale Internationale à La Haye aux Pays-Bas. Il enseigne le français juridique à l’université catholique néerlandophone de Bruxelles.