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La Musique, exactement
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EAN13
9782764419502
Éditeur
Québec Amérique
Date de publication
Collection
Littérature d'Amérique
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La Musique, exactement

Québec Amérique

Littérature d'Amérique

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782764415733
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.99

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  • Aide EAN13 : 9782764419502
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    9.99

  • Aide EAN13 : 9782764419502
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.99
Souvenirs et oublis. Paradoxe troublant. Cruel même lorsque, comme Luce, on se
voit forcé de placer sa mère en centre d’accueil. Devant les eaux du fleuve,
lieu des origines, Luce se remémore. Petite voix endormie d’où émergent des
visages aimés et des douleurs secrètes. Un père qu’on idolâtre, un père qui
trompe. L’enfance est un bonheur qui s’effrite. Comment dès lors se défaire de
cette gravité insupportable qui vient trop souvent avec le temps? Dans une
écriture mouvante tantôt sobre, tantôt dense et lyrique qui épouse autant les
fluctuations de la marée que les propos, Micheline Morisset, auteure du roman
Le Chant des poissons rouges, nous donne à lire une fiction d'une grande
sensibilité. Une réflexion sur le vieillissement et sur la mort de
l'innocence. Vieillir, Luce n’y pensait pas. Pas tout le temps. C’était une
idée qui traversait son esprit un moment et qu’elle chassait, mais voilà
demain elle doit reconduire sa mère, octogénaire, au centre d’accueil. Devant
les eaux du fleuve, des pensées qu’elle n’a pas réclamées reviennent la hanter
comme si le sable et les algues avaient conservé les souvenirs. Voilà toute
l’enfance. Ce père mythifié, trop souvent parti, qui chante à Montréal, qui la
laisse à l’autre bout du monde aux bons soins de sa tante, une dévoreuse
d’étoiles, et de sa mère, femme besogneuse mais combien triste. Ces grands
yeux qui la regardaient et elle, Luce, qui se croyait obligée de tout réparer.
Aujourd’hui, elle cherche en vain l’insouciance heureuse, la part de jeu
propre aux enfants, peut-être la marée les a-t-elle jetées trop loin. Le temps
nous vole une multitude de choses, ne restent souvent que des morceaux
d’histoires qu’on bricole. Elle observe du coin de l’œil sa mère, sa mère dont
la mémoire n’amasse plus rien. Luce, froidement, pense pouvoir se tenir à
distance, ne pas sentir le désarroi de cette femme qui s’en va et le sait.
Difficile de se terrer dans l’indifférence; les liens du cœur sont fatals. Et
parce que mourir est intolérable, l’artiste crée. Luce ficelle des milliers de
petits paquets de journaux déchirés, elle ficelle, acharnée, désireuse de
déposer un rai de lumière, un peu de beauté parmi les désastres annoncés.
C’est sa façon de respirer.
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