- EAN13
- 9782749133706
- Éditeur
- Le Cherche Midi
- Date de publication
- 27/03/2014
- Collection
- Documents
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782749133706
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
13.99
Mamassani. Shiraz. C'était le temps de l'enfance et de la paix. Le temps des
roses, du jasmin, des rires et des dessins colorés. Celui de la poésie d'Hafez
et de Saadi.
Je suis adolescent lorsque, en 1979, la révolution islamique éclate, puis
quand mon pays entre en guerre contre l'Irak. De la mort, de la barbarie
humaine, je ne connais alors rien.
L'Iran de mon enfance se drape de noir, de blanc. Je pars au front. Une
génération sacrifiée sur le champ de bataille au son des sourates du Coran.
J'ai connu l'enfer. Je suis revenu sur terre. Ici, là-bas, je n'ai jamais
cessé de dessiner. Mes croquis, eux, ont changé. De la lumière à l'obscurité.
Et puis, un jour, un aller simple Téhéran-Paris. C'était hier. C'était il y a
vingt-quatre ans. En hommage à mes parents et toute ma famille restés derrière
moi, je dois réussir. Coûte que coûte. Ma passion, la peinture, sera mon
chemin de vie partagé avec mon dernier frère, Golan. Peindre pour exorciser et
transcender la sauvagerie qui a marqué d'un fer rouge ma jeunesse. Peindre
pour célébrer la paix. L'art s'impose à moi comme une thérapie. Comme
exutoire. L'Art, ultime rempart contre la bêtise qui piétine les cultures et
les hommes.
La peinture m'a dévoré. Elle est le moteur de ma vie, bien plus que moi. Une
urgence.
G. R.
roses, du jasmin, des rires et des dessins colorés. Celui de la poésie d'Hafez
et de Saadi.
Je suis adolescent lorsque, en 1979, la révolution islamique éclate, puis
quand mon pays entre en guerre contre l'Irak. De la mort, de la barbarie
humaine, je ne connais alors rien.
L'Iran de mon enfance se drape de noir, de blanc. Je pars au front. Une
génération sacrifiée sur le champ de bataille au son des sourates du Coran.
J'ai connu l'enfer. Je suis revenu sur terre. Ici, là-bas, je n'ai jamais
cessé de dessiner. Mes croquis, eux, ont changé. De la lumière à l'obscurité.
Et puis, un jour, un aller simple Téhéran-Paris. C'était hier. C'était il y a
vingt-quatre ans. En hommage à mes parents et toute ma famille restés derrière
moi, je dois réussir. Coûte que coûte. Ma passion, la peinture, sera mon
chemin de vie partagé avec mon dernier frère, Golan. Peindre pour exorciser et
transcender la sauvagerie qui a marqué d'un fer rouge ma jeunesse. Peindre
pour célébrer la paix. L'art s'impose à moi comme une thérapie. Comme
exutoire. L'Art, ultime rempart contre la bêtise qui piétine les cultures et
les hommes.
La peinture m'a dévoré. Elle est le moteur de ma vie, bien plus que moi. Une
urgence.
G. R.
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