- EAN13
- 9782402017947
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (A. G. Nizet)
- Date de publication
- 1991
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Figure de Méduse dans l'œuvre d'Octave Mirbeau
Claude Herzfeld
FeniXX réédition numérique (A. G. Nizet)
Livre numérique
Selon Mirbeau, « il y a quelque chose de plus mystérieusement attirant que la
beauté : c’est la pourriture ». S’il est vrai que toute œuvre est le produit
d’un réinvestissement mythique, la figure de Méduse - émergence d’une
structure profonde de l’imaginaire - nous semble bien conférer à l’œuvre
mirbellienne son unité et son authenticité. La terreur que nous inspire Gorgô
démystifie, ce qui peut expliquer l’ostracisme dont l’auteur a été frappé. La
figure de Gorgô nous fascine parce qu’elle joue des interférences entre
l’homme et la bestialité, de l’isotopie du grouillement et des ténèbres, du
masque et du miroir, du sang et de la chevelure, de la féminité et de la
chute… La terreur est une dimension du surnaturel, du mystère, mystère du
Cosmos, de l’humanité. Comment expliquer, par exemple, ce goût de la servitude
qui nous pousse à choisir de nouveaux maîtres ? La satire mirbellienne fait
apparaître les liens qui unissent le terrible et le grotesque : la
fascination, littéraire, ne nous prive ni de notre révolte ni de notre pitié :
« C’est en face qu’il faut regarder Méduse ». Dans la guerre des dieux qui se
livre en tout homme, Isis répond à l’appel.
beauté : c’est la pourriture ». S’il est vrai que toute œuvre est le produit
d’un réinvestissement mythique, la figure de Méduse - émergence d’une
structure profonde de l’imaginaire - nous semble bien conférer à l’œuvre
mirbellienne son unité et son authenticité. La terreur que nous inspire Gorgô
démystifie, ce qui peut expliquer l’ostracisme dont l’auteur a été frappé. La
figure de Gorgô nous fascine parce qu’elle joue des interférences entre
l’homme et la bestialité, de l’isotopie du grouillement et des ténèbres, du
masque et du miroir, du sang et de la chevelure, de la féminité et de la
chute… La terreur est une dimension du surnaturel, du mystère, mystère du
Cosmos, de l’humanité. Comment expliquer, par exemple, ce goût de la servitude
qui nous pousse à choisir de nouveaux maîtres ? La satire mirbellienne fait
apparaître les liens qui unissent le terrible et le grotesque : la
fascination, littéraire, ne nous prive ni de notre révolte ni de notre pitié :
« C’est en face qu’il faut regarder Méduse ». Dans la guerre des dieux qui se
livre en tout homme, Isis répond à l’appel.
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