- EAN13
- 9782361830854
- Éditeur
- Les moutons électriques
- Date de publication
- 10/2012
- Collection
- Bibliothèque Voltaïque
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Gagner la guerre
Récit du Vieux royaume
Jean-Philippe Jaworski
Les moutons électriques
Bibliothèque Voltaïque
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782361830854
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
5.99
Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un
bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as
encore tiré tes os d’un rude merdier ».
Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères
de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime
Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de
la tourmente était passé. Je me gourais sévère.
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre
les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil
et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule.
C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles
batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire.
Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les
couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon
rayon...
bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as
encore tiré tes os d’un rude merdier ».
Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères
de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime
Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de
la tourmente était passé. Je me gourais sévère.
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre
les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil
et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule.
C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles
batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire.
Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les
couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon
rayon...
S'identifier pour envoyer des commentaires.