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Saï (1) : La nécropole Kerma
EAN13
9782271110510
Éditeur
FeniXX réédition numérique (CNRS éditions)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Saï (1) : La nécropole Kerma

FeniXX réédition numérique (CNRS éditions)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782271110510
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    40.99
L'île de Saï est l'une des plus grandes îles du Nil soudanais, entre les 2e et
3e cataractes. Son importance dans l'Antiquité est due à sa position
stratégique, très proche des rapides, qui marquent le "Ventre de Pierre"
(Batn-el-Haggar), région montagneuse où le Nil se précipite en cataractes, et
constitue une sorte de "marche" entre la Haute Nubie et la Basse, orientée
vers l'Égypte dès l'aube de l'Histoire. Ainsi, toute puissance installée en
Haute Nubie, peut - si elle occupe Saï - contrôler la sortie sud du Batn-el-
Haggar. Enfin, Saï est l'un des débouchés sur le Nil de la voie
transcontinentale qui relie, par le désert occidental, l'Égypte à l'Afrique
noire. Les fouilles françaises, commencées en 1954, et interrompues par la
campagne internationale de sauvetage de la Nubie, ont été reprises en 1969.
Mais, dès 1822, on a une description des "antiquités" de l'île. Saï est
particulièrement riche en vestiges archéologiques : outillage paléolithique et
néolithique ; un habitat au moins, et plusieurs nécropoles de la civilisation
dite Kerma, contemporaine sans doute de la fin de l'Ancien Empire à la
deuxième période intermédiaire en Égypte (environ 2500 à 1700 av. J.-C.) ;
restes d'une très importante occupation égyptienne au Nouvel Empire, de la 18e
à la XXe dynastie (1700 à 1100) ; traces de l'occupation napatéenne (760-625
av. J.-C.) ; un niveau d'occupation et au moins une nécropole étendue de
l'époque méroïtique (660 av. - 350 après J.-C.) ; plusieurs habitats,
cimetières et églises chrétiennes, dont les restes d'une cathédrale et du
palais épiscopal (550 à 1350 environ) ; enfin, une forteresse construite par
les sultans ottomans, au XVIe siècle. La grande nécropole Kerma, au centre de
l'île, est la plus importante actuellement connue, après celles de Kerma même.
Le nombre de ses tombes (environ 4 000) suffit à prouver que l'île était alors
très peuplée, et l'on comprend mieux alors l'importance des défenses, que les
pharaons de la XIIe dynastie ont construites sur la deuxième cataracte, pour
protéger leur frontière. Il paraît vraisemblable d'admettre que les
expéditions de la XIIe dynastie, vers le sud, tenaient plus de l'exploration
que de la conquête. Ainsi s'expliquerait-on mieux l'influence certaine de
l'Égypte dans le domaine culturel, notamment dans la religion de
l'architecture, qui mêle - à des traits autochtones - des emprunts aux
techniques égyptiennes. Quoi qu'il en soit, entre 2500 et 1580 environ av.
J.-C., Saï demeure un important centre de la civilisation Kerma, même si, au
cours de cette longue période, l'île est rattachée à un ensemble politique
plus vaste, dont la capitale aurait été située sur l'emplacement de l'actuelle
Kerma.
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