- EAN13
- 9782268091235
- Éditeur
- Éditions du Rocher
- Date de publication
- 19/07/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782268091235
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Lorsque Georges Bernanos commence à rédiger les articles qui formeront Le
Chemin de la Croix-des-Âmes, il est au Brésil. Quelques mois avant l'appel du
18 juin 1940, dans Les Enfants humiliés, il prophétisait : « Mon pays est
soigneusement tenu dans l'ignorance de ce qu'il défend, de ce qu'il risque de
perdre, de ce qu'il est presque sûr de perdre si quelque miracle ne suscite
pas au dernier moment un homme qui parle enfin à son coeur, à ses entrailles.
»
À un ami, il confie début 1940 : « Dans la plus profonde humiliation et avec
une honte écrasante, je viens de reprendre la conscience de mon pays. » À
travers ses articles écrits entre 1940 et 1945 dans les journaux brésiliens ou
pour la BBC, Bernanos dénonce les responsabilités dans la défaite française,
la France de Vichy, la collaboration. Il soutient la Résistance et de Gaulle.
Mais il voit aussi plus loin. Car la Seconde Guerre mondiale marque la fin
d'un monde, l'avènement d'une civilisation de masses et celui de la
technologie, « de la matière qui prévaut lentement contre l'homme alors qu'il
se donne l'illusion de l'asservir ». Cette crise sans précédent, qu'il a
entrevue dix ans plus tôt, est celle d'une société dont le but « est la simple
consommation de ce qui est (...) à mesure qu'approche le jour attendu,
infaillible, de la libération absolue de l'homme, non pas de l'Homo sapiens du
philosophe antique, mais de l'homme total, qui ne se connaît ni Dieu ni
maître, étant à soi seul sa propre fin ».
Une telle crise appelle une révolution des consciences. Au-delà du témoignage,
cette édition du Chemin de la Croix-des-Âmes prend une résonance particulière
aujourd'hui.
Chemin de la Croix-des-Âmes, il est au Brésil. Quelques mois avant l'appel du
18 juin 1940, dans Les Enfants humiliés, il prophétisait : « Mon pays est
soigneusement tenu dans l'ignorance de ce qu'il défend, de ce qu'il risque de
perdre, de ce qu'il est presque sûr de perdre si quelque miracle ne suscite
pas au dernier moment un homme qui parle enfin à son coeur, à ses entrailles.
»
À un ami, il confie début 1940 : « Dans la plus profonde humiliation et avec
une honte écrasante, je viens de reprendre la conscience de mon pays. » À
travers ses articles écrits entre 1940 et 1945 dans les journaux brésiliens ou
pour la BBC, Bernanos dénonce les responsabilités dans la défaite française,
la France de Vichy, la collaboration. Il soutient la Résistance et de Gaulle.
Mais il voit aussi plus loin. Car la Seconde Guerre mondiale marque la fin
d'un monde, l'avènement d'une civilisation de masses et celui de la
technologie, « de la matière qui prévaut lentement contre l'homme alors qu'il
se donne l'illusion de l'asservir ». Cette crise sans précédent, qu'il a
entrevue dix ans plus tôt, est celle d'une société dont le but « est la simple
consommation de ce qui est (...) à mesure qu'approche le jour attendu,
infaillible, de la libération absolue de l'homme, non pas de l'Homo sapiens du
philosophe antique, mais de l'homme total, qui ne se connaît ni Dieu ni
maître, étant à soi seul sa propre fin ».
Une telle crise appelle une révolution des consciences. Au-delà du témoignage,
cette édition du Chemin de la Croix-des-Âmes prend une résonance particulière
aujourd'hui.
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