- EAN13
- 9782265126732
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Fleuve Éditions)
- Date de publication
- 1977
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Yousouf éperonnait le cheval avec cruauté. Hue !... Dia !... Saute !... Cours
!... Plus vite !... Vois, ils sont là, devant nous... 500 mètres... 300...
Entends leurs cris, vois leurs burnous blancs flottant au vent, leurs
moulinets sauvages, les turbans couronnant le teint basané. Il faut les
massacrer tous. Vole, sale bourrique ! Avec la même tactique que les cavaliers
arabes, il imposait à sa monture un mouvement tournant très rapide, se
dérobant aux coups de l’ennemi, lui-même frappant sans cesse, et toujours avec
succès. L’Algérie tout entière à conquérir avec cette armée française
fraîchement débarquée à Sidi-Ferruch. L’ambition le poussait, toujours plus
haut, en avant des autres, au-dessus de la mêlée. Cette liberté soudaine le
grisait. N’avait-il pas quinze années d’esclavage à effacer ? Et ce souvenir
lancinant à arracher à sa mémoire ?... Kaboura, la fille du bey... Deux mains
chargées de bagues se nouent autour de sa nuque, l’attirent. Il résiste. Sa
poitrine frôle deux seins ronds, aux mamelons provocants qui le taquinent,
l’excitent... Kaboura... Irène... Émilie... Trois jalons féminins au cours de
sa vie. Toujours il s’était distingué par son costume, par son aventure à
peine imaginable, par son intelligence, par ses dons. Et pourtant, lui, l’ami
de Bugeaud, le général apprécié du roi Louis-Philippe, du duc d’Aumale,
mourrait seul... Seul face à lui-même. Un long tête-à-tête avec la mort qui
lui permettait de s’interroger sur sa vie...
!... Plus vite !... Vois, ils sont là, devant nous... 500 mètres... 300...
Entends leurs cris, vois leurs burnous blancs flottant au vent, leurs
moulinets sauvages, les turbans couronnant le teint basané. Il faut les
massacrer tous. Vole, sale bourrique ! Avec la même tactique que les cavaliers
arabes, il imposait à sa monture un mouvement tournant très rapide, se
dérobant aux coups de l’ennemi, lui-même frappant sans cesse, et toujours avec
succès. L’Algérie tout entière à conquérir avec cette armée française
fraîchement débarquée à Sidi-Ferruch. L’ambition le poussait, toujours plus
haut, en avant des autres, au-dessus de la mêlée. Cette liberté soudaine le
grisait. N’avait-il pas quinze années d’esclavage à effacer ? Et ce souvenir
lancinant à arracher à sa mémoire ?... Kaboura, la fille du bey... Deux mains
chargées de bagues se nouent autour de sa nuque, l’attirent. Il résiste. Sa
poitrine frôle deux seins ronds, aux mamelons provocants qui le taquinent,
l’excitent... Kaboura... Irène... Émilie... Trois jalons féminins au cours de
sa vie. Toujours il s’était distingué par son costume, par son aventure à
peine imaginable, par son intelligence, par ses dons. Et pourtant, lui, l’ami
de Bugeaud, le général apprécié du roi Louis-Philippe, du duc d’Aumale,
mourrait seul... Seul face à lui-même. Un long tête-à-tête avec la mort qui
lui permettait de s’interroger sur sa vie...
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