- EAN13
- 9782130667049
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1991
- Collection
- Perspectives internationales
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Libye
1835-1990 : essai de géopolitique historique
André Martel
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Perspectives internationales
Livre numérique
Malgré le coup porté par les États-Unis en 1986, la Libye du colonel Kadhafi
reste active dans le monde arabo-musulman et sur ses marges, particulièrement
africaines. Trois facteurs expliquent la place occupée et le rôle joué par la
Jamahiriya : la détermination de son Guide, champion de l'arabisme et de
l'islamisme modernistes ; les moyens que lui assure la rente pétrolière ; la
situation de la Libye au carrefour du Maghreb et du Machreq, là d'où partent
les voies les plus courtes vers l'Afrique centrale. L'actualité a privilégié
l'homme et les pétro-dollars, occultant ainsi le rapport du projet à son
support : un espace géopolitique inscrit dans le temps. Cet essai voudrait
rappeler comment, depuis 1835, la province ottomane de Tripoli du ponant
devenue Libye italienne (1911), puis royaume indépendant de Libye (1951) et
enfin république (1969), a exercé une triple fonction. Elle a couvert le cœur
du Dar ul-Islam, servi de support à l'entreprise de libération du Maghreb,
assuré une base de rayonnement religieux, économique et politique, vers les
bassins du Niger, du Tchad et du Nil. Au profit de quoi et de qui ? Si l'on
excepte la domination italienne, elle-même placée sous le signe justificatif
de la défense de l'Islam, les pouvoirs successifs ont voulu faire de la Libye
à la fois un bastion défensif et une marche de reconquête, face aux
impérialismes français, italien, britannique, américain... Une volonté
politique, sous-tendue par le ressourcement de l'Islam, la renaissance de
l'arabité, l'arabisme militant qui caractérisent les XIXe et XXe siècles.
reste active dans le monde arabo-musulman et sur ses marges, particulièrement
africaines. Trois facteurs expliquent la place occupée et le rôle joué par la
Jamahiriya : la détermination de son Guide, champion de l'arabisme et de
l'islamisme modernistes ; les moyens que lui assure la rente pétrolière ; la
situation de la Libye au carrefour du Maghreb et du Machreq, là d'où partent
les voies les plus courtes vers l'Afrique centrale. L'actualité a privilégié
l'homme et les pétro-dollars, occultant ainsi le rapport du projet à son
support : un espace géopolitique inscrit dans le temps. Cet essai voudrait
rappeler comment, depuis 1835, la province ottomane de Tripoli du ponant
devenue Libye italienne (1911), puis royaume indépendant de Libye (1951) et
enfin république (1969), a exercé une triple fonction. Elle a couvert le cœur
du Dar ul-Islam, servi de support à l'entreprise de libération du Maghreb,
assuré une base de rayonnement religieux, économique et politique, vers les
bassins du Niger, du Tchad et du Nil. Au profit de quoi et de qui ? Si l'on
excepte la domination italienne, elle-même placée sous le signe justificatif
de la défense de l'Islam, les pouvoirs successifs ont voulu faire de la Libye
à la fois un bastion défensif et une marche de reconquête, face aux
impérialismes français, italien, britannique, américain... Une volonté
politique, sous-tendue par le ressourcement de l'Islam, la renaissance de
l'arabité, l'arabisme militant qui caractérisent les XIXe et XXe siècles.
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