La librairie vous accueille le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 9h30 à 19h.
3 rue de la Paix 53000 Laval - 02 43 53 04 00 - librairiemlire@gmail.com

 

Six mois, six jours, roman

Karine Tuil

Grasset

  • Conseillé par
    16 mars 2011

    Dans ce roman Karine Tuil retranscrit à la manière d'un témoignage les deux scandales qui ont touchés la famille Kant (propriétaire de BMW et Varta).
    Le premier concerne la participation de la famille dans la destruction des juifs par les nazis et le second touche plus précisément Juliana, poursuivie par un maître-chanteur, son ancien amant, qui menace de publier des vidéos compromettantes
    Tout est raconté par un vieil homme, le conseiller personnel des Kant, qui s'adresse à une femme envoyée par la maison d'édition.
    On sent beaucoup d'aigreur pour la famille de la part de cet homme qui sera finalement remercié après des années de loyaux services.
    Le roman est ici mêlé aux témoignages, le personnage fictif du conseiller raconte une histoire réelle (quoique parfois romancée), celle de la famille Kant.
    Deux histoires se superposent : celle de "l'amant maître-chanteur" et celle de la Seconde Guerre Mondiale.

    Tout est pouvoir et manipulation dans ce roman

    Comme à mon habitude je n'en dis pas trop car il serait dommage de ne pas découvrir le reste.


  • Conseillé par
    8 mars 2011

    Ce roman raconte le type d'histoire qui me dérange parce qu'il traite d'un fait réel et que comme toujours, ne pas réussir à faire la différence entre le réel et la fiction me gêne. Juliana Kant est une trentenaire allemande issue d'une famille très riche qui se fait un jour piégée par un homme dont elle tombe amoureuse. Après l'avoir séduite, il tente de lui extorquer de l'argent contre la vidéo de leurs ébats. J'en dirais moins que la quatrième de couverture qui,comme souvent, en dit trop.

    Peut-être que cette histoire m'aurait davantage touchée si elle avait été écrite du point de vue de Juliana mais j'ai trouvé l'ensemble froid. Je me souviens d'un roman d'Annie Ernaux sur ce thème de l'abandon d'une femme à un homme qui ne l'aime pas/plus. Je n'arrive pas à m'apitoyer sur ces femmes, je n'arrive pas à trouver l'empathie qui convient à la lecture de ce roman. Et je crois aussi que j'en ai ras le bol de ces histoires de culpabilité que devraient ressentir les héritiers de fortunes bâties sur le système nazi. Et si nous laissions l'Allemagne passer à autre chose? Mais allez-vous me dire, Karine Tuil ne fait que romancer une histoire bien réelle, celle de la femme la plus riche d’Allemagne, Suzanne Klatten, héritière de l’empire Varta et BMW. Disons donc que les deux thèmes principaux du roman ne me convenaient pas. Je n'ai pas été plus emballée ni par la narration,ni par le style. Trop de personnages apparaissent sans lien avec l'histoire, Goebbels et sa femme Martha par exemple.