Les dix livres d'architecture

La mise au goût du jour par D. Nisard (1846) de la célèbre traduction de Cl. Perrault (1673) arrive à point nommé, ce d'autant qu'elle a été toilettée avec soin pour l'occasion par Dominique Brochet (?). Le format de ce livre est également pratique.

Toutefois, n'aurait-il pas été plus correct de la part de l'éditeur actuel de préciser qu'il s'agit non d'une nouvelle traduction de Dominique Brochet, mais d'une réédition de la traduction de M. Nisard ? On peut aussi regretter qu'elle ait été amputée du texte original latin présent dans l'édition de 1846, ce qui ne saurait manquer d'un point de vue scientifique.

Sur le fond, si l'oeuvre de Perrault reste adulée sans modération en France, elle n'en est pourtant pas exempte de défauts tant sur le plan de la traduction que de l'attitude quelque peu hautaine adoptée par Perrault, au demeurant talentueux physicien et architecte amateur. Pour leur part, les spécialistes contemporains de Vitruve adoptent une attitude nettement plus respectueuse par rapport à Vitruve à et son oeuvre œuvre, ce qui paraît tout à fait justifié en l'occurrence.