Sherlock Holmes : Une étude en rouge - illustré
De Sir Arthur Conan Doyle
Illustrations de Vincent Mallié
Editions Margot
Paru en 1887, ce premier opus de la série culte du célèbre écrivain écossais, Sir Arthur Conan Doyle, fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle édition chez Margot dans un format bande dessinée et superbement illustré par Vincent Mallié. Des ambiances londoniennes très british aux grands espaces de l’ouest américain, le dessinateur [...]montre ici tout son talent en donnant vie aux personnages au travers de quinze grandes planches couleur réalisées à l’aquarelle et complétées par une vingtaine de croquis à l’encre qui ajoutent à l’attrait de la lecture.
À travers les grandes figures connues que sont Odin, chef des dieux, son fils Thor, dieu du tonnerre et porteur du marteau céleste, ou encore Loki, le malin, le lecteur découvre tout un monde viril et magnétique, d’aventures et de légendes dans une nature indomptable. En dépit du sujet ardu et d’une langue aux consonances peu familières (chaque nom est accompagné aussi de son écriture en runes), les auteurs nous captivent en se concentrant sur l’essentiel. La mise en page aérée, profitant du grand format et laissant une large place aux toniques illustrations à l’aquarelle d’Amélie Clavier, rend la lecture très accessible.
La collection L’ardeur appartient à la littérature pour jeunesse (autorisation loi 1949) avec une estampille pour les plus de quinze ans : « Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Ou pas ». L’auteur ne s’interdit aucune scène, aucun mot, aucune sensation. Et comme il écrit bien, ça passe très bien. Ou cela choquera certains, comme l’éditeur le signale. Il n’empêche que Manu Causse s’attaque à l’universelle problématique du complexe à l’adolescence, qui peut aller au ravage si l’on n’est pas inventif et réflexif comme le narrateur Grégoire.
À travers cette histoire, André Bouchard se moque un tantinet de la mode que certains et certaines suivent comme des moutons, sans se poser de questions sur le confort, le bon sens ou l'esthétisme imposé. Grand format, illustrations poilantes, pirouette finale éblouissante : une histoire mordante qui souligne l'importance de s'habiller comme bon nous semble !
Donc, Anne Crausaz ouvre pour nous un catalogue raisonné de sensations à partir de ses propres représentations, et nous propose de le partager, d’expérimenter suivant ses suggestions graphiques et narratives. Le travail des mots n’est pas moins subtil que celui de l’image. Au-delà de la relation entre les éléments et les sens, elle ajoute à la partition son interprétation croisée par le texte et le dessin. [...] Un défi relevé avec talent, un vœu qui se réalise. Un bonheur de lecture, à partager sans attendre.