Enfin réédité après plusieurs années d'indisponibilité, la trilogie de Diana Wynne Jones qui a inspiré son château ambulant à Miyazaki , refait surface avec le premier tome "Le château de Hurle".
Sophie, jeune fille de chapelier, est transformée en vieille dame par la sorcière des steppes. Son seul espoir pour retrouver sa jeunesse perdue est de s'infiltrer dans le château ambulant qui parcourt les montagnes environnantes. Ce château n'est autre que la propriété du mage Hurle, dont la réputation n'est plus à faire. Il paraît qu'il est aussi vicieux que méchant. Il semble également qu'il s'amuse à séduire les jeunes filles innocentes afin de dévorer leur âme. Effrayant n'est-ce-pas ? Qu'à cela ne tienne, Sophie n'a plus grand chose à perdre de toute façon.
Son épopée sera semée d’embûches et ponctuée par de nombreuses rencontres telles que Michael, l'apprenti magicien, ou encore Calcifer, le démon-feu logeant dans l’âtre de la cheminée du château. Ce roman magique, offre au lecteur tout un univers unique où sorcellerie et poésie se côtoient et se taquinent. Avec l'esthétique de Miyazaki en tête, vous voilà embarqués pour une belle balade à bord du château ambulant.

Tout commence par une lettre. Anne-Lise s'adresse à un inconnu. Elle lui annonce avoir retrouvé un manuscrit signé de sa main dans une chambre d'hôtel en Bretagne. Anne-Lise l'a lu. Non, elle l'a plutôt dévoré et adoré. C'est pourquoi, elle souhaiterait simplement remercier son auteur pour cette histoire et cette écriture somptueuse qui semblent avoir bouleversé sa vision des choses. Avec cette lettre, elle joint le manuscrit afin de le restituer à son propriétaire. Le destinataire est profondément touché de l'attention, mais il y a un hic, et il s'empresse d'en informer Anne-Lise : ce manuscrit, voilà des années qu'il a été égaré, de plus, lors de sa perte, celui-ci était encore inachevé. Qui peut bien être le mystérieux second auteur du livre ?
Roman épistolaire, plein de bonne volonté et d'optimisme, "Chambre 128" est un livre qui fait du bien. Rempli de personnages attachants et de questions suspendues, voilà un parfait compagnon pour les vacances.
Parfois un seul livre peut bouleverser une vie...voire même plusieurs.

Stuart Turton frappe fort avec ce premier roman, véritable expérience de lecture entre le cluedo géant et le succès cinématographique "Un jour sans fin".

Un homme se réveille au milieu des bois. Il ne se souvient de rien, ni de son nom, ni de ce qu'il fait là. Puis il entend un cri de femme, un coup de feu et il se met à courir. C'est ainsi qu'il atteint le manoir de Blackheath, où va se dérouler le reste de l'intrigue. Notre personnage est obligé de résoudre un meurtre et pour cela il va devoir revivre sans arrêt la même journée, encore et encore, afin de mener à bien son enquête. Les pistes sont multiples et tout le monde est suspect.
Amateurs de Downtown Abbey, d'ambiance cottage anglais d'époque victorienne et de secrets de famille, foncez ! Vous ne serez pas déçus. Mais soyez prévenus : n'essayez pas de trouver la solution par vous même avant la fin, car celle-ci vous surprendra quoiqu'il arrive.

Pendant six mois, nous marchons aux côtés de Tim Voors, père de trois enfants et mari aimant, le long d'un des sentiers de randonnée les plus beaux au monde : le Pacific Crest Trail. Ce dernier part de Campo au Mexique et se termine au Canada. 228 pages partagées entre récit, photos de paysages et aquarelles de l'auteur. 228 pages qui, on l'espère, vous donneront envie de partir à votre tour et de lâcher prise, le temps d'un sentier. Car un peu de lâcher prise pour se reconnecter avec la nature, de nouvelles rencontres à faire, dormir à la belle étoile, c'est cet univers dont il est question à la lecture de "En solitaire". Durant ces six mois, Tim Voors expérimente une marche en solitaire parsemée d'embûches, de découvertes sur soi, de regrets parfois (voir même d'abandon) et d'espoir. Il nous parle également de notre consommation en tant qu'individu, de la possibilité de minimiser notre impact de consommateur pour vivre mieux et heureux, sur une planète plus saine. Dans ce livre, vous rencontrerez des randonneurs hors pair comme Pogue Mahone, Goldie, Barbie, toutes ces personnes parties sur un coup de tête et qui ne le regrettent pas. Vous vous confronterez aussi à la nature et sa faune animale : une plongée immersive et sensorielle le temps d'une lecture.
Ce que nous offre ici Tim Voors après son récit de voyage inspirant, c'est une invitation à la marche sans tracas pour redécouvrir notre monde tout simplement.

On attendait impatiemment un nouveau polar d’Olivier Truc, mais voilà qu’il change de cap !

« Le cartographe des indes boréales » est un roman d’aventure qui nous plonge dans les tensions religieuses, politiques et territoriales tout au long du XVIIe siècle.

Alors que le navire Vasa, fierté de la Suède, s’enfonce dans les eaux du port de Stockholm, le jeune Izko Detcheverry assiste à un drame étrange : un homme est tué et une femme donne naissance à un enfant, fait un geste étrange en direction d’Izko puis s’enfuit.
À partir de ce moment-là, la vie du jeune homme bascule dans les méandres de l’Europe de cette époque ; lui qui rêvait d’être chasseur de baleines, deviendra cartographe, explorateur et même espion en traversant mers et océans de la France à la Laponie en passant par le Portugal, les Pays-Bas, la Norvège ou encore la Suède.

Izko se retrouvera au centre de nombreux enjeux : les affrontements religieux qui voient notamment catholiques et protestants s’entre-déchirer, les ambitions territoriales suédoises dont l’œil gourmand s’est tourné vers les terres de Laponie censées receler mille richesses, l’ambition violente du fanatisme religieux massacrant sans peine les autres cultures et traditions ou encore les secrets qu’Izko détient en tant qu’espion de Richelieu puis de Mazarin.

Olivier Truc nous offre donc un roman plein de suspense et de rebondissements qui s’imprègne d’aventure, certes, mais aussi de voyage, de découverte, de géographie, de cartographie, d’espionnage, d’apprentissage et d’amour.