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Construction de la maison
EAN13
9782889071296
Éditeur
Zoé
Date de publication
Collection
C. F. RAMUZ
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Construction de la maison

Zoé

C. F. Ramuz

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782889071296
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.49

  • Aide EAN13 : 9782889071302
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    6.49

Autre version disponible

Ébauché en à peine trois mois (du 15 janvier au 26 avril 1914) alors que Ramuz
vient de rentrer en Suisse après dix ans à Paris, Construction de la maison
ouvre la suite des récits empreints de lyrisme que l'écrivain consacrera au
vignoble. Ce premier roman à être situé dans le Lavaux, future terre
d’élection de Ramuz, nous convie auprès de la famille Têtu. Ces petits
propriétaires au quotidien rythmé par les travaux de la vigne et le cycle des
saisons, entreprennent de bâtir un nouveau toit pour leur descendance. Madame
Catherine au « grand visage pâle dans l’encadrement du bonnet ruché », Samuel,
«homme de sens», Héli «maladif, silencieux un peu boiteux», Vincent « rieur,
passionné, aimant assez à boire », ou la «petite Marianne», seize ans, qui
s’éveille au désir : à travers les événements vécus par la famille au cours
des cinq ans que dure la construction, Ramuz illustre les tensions entre les
aspirations des hommes, désireux de se prolonger et d’assurer la transmission,
et la réalité naturelle qui les entoure, cyclique mais discontinue. Au moment
où Ramuz rédige ce roman inédit, il est perçu à Paris comme un écrivain du
terroir, tandis que sa réputation en Suisse est avant-gardiste. En énonçant la
réalité vaudoise, Ramuz pose ici les bases de la reconnaissance que Paris lui
réserve une dizaine d’années plus tard, lorsque Grasset publie ses livres et
lui assure le succès. « Il faut qu’on se donne et qu’on se réponde, comme la
capsule qui contient la graine éclate quand la graine est mûre et le fruit qui
est mûr se fend[,] quelque chose va qui revient, de vous aux autres et des
autres à vous. Pourquoi donc est-ce qu’on vit, si ce n’est pour prendre
plaisir à la vie et l’aimer et se réjouir de ce qu’elle vous donne. Il
connaissait que le vin est un don, le rire un autre don et le sourire des
femmes. » « On ne construit pas pour ceux qui s’en vont, on construit pour
ceux qui viennent. Serait-ce que tu ne penses qu’à toi, égoïstement, que tu
tournes ainsi les yeux en arrière et en bas, quand le principe est devant nous
et il est au-dessus de nous. » La collection « C. F. Ramuz » Voici une série
de volumes afin de rendre hommage à l’écrivain le plus important de Suisse
romande. Parfois considéré à tort comme un glorificateur du terroir, C. F.
Ramuz est avant tout un inventeur de formes romanesques, un explorateur des
registres et des ressources de la langue, un essayiste en décalage, un
nouvelliste hors pair, comparable à un Picasso. À travers des titres choisis
par Daniel Maggetti et Stéphane Pétermann, préfacés et annotés par des
critiques aux horizons variés, cette collection ouvre l’accès à des textes peu
connus, mais fait aussi découvrir autrement les œuvres emblématiques de
l’auteur. Charles-Ferdinand Ramuz est l’écrivain le plus important de Suisse
romande. Né en 1878 à Lausanne, il fait des études de Lettres puis s’installe
pour dix ans (1904-1914) à Paris où il étudie à la Sorbonne, fréquente
Charles-Albert Cingria, André Gide ou le peintre René Auberjonois, écrit entre
autres Aline (1905), Jean-Luc persécuté (1909), Vie de Samuel Belet (1913).
Dans ces premiers romans, les thèmes ramuziens tels que la solitude de l’homme
face à la nature ou la poésie des terres, des vignes et du lac, sont déjà
présents. En 1914, Ramuz, toujours considéré comme un écrivain du terroir à
Paris, revient en Suisse et s’installe parmi les vignes du Lavaux, d’où il ne
bougera plus. Là, il travaille à un roman qui restera inédit : Construction de
la maison. En parallèle, il rédige le manifeste des Cahiers vaudois. Revue
autant que maison d’édition, les Cahiers réunissent les créateurs majeurs de
Suisse romande (Cingria, Ernest Ansermet, René Auberjonois, Gustave Roud),
mais aussi Romain Rolland ou Paul Claudel. La production de Ramuz occupe le
quart de la quarantaine de Cahiers qui paraîtront jusqu’en 1919. L’écriture de
Ramuz devient dès lors plus révolutionnaire, il abandonne la narration
linéaire et la multiplication des points de vue et adopte souvent un narrateur
collectif et anonyme, « on ». Ses romans parlent d’ordre et de transgression,
de création et de destruction, d’ouverture et de fermeture. Son écriture
audacieuse lui vaut des critiques de ceux qui lui reprochent d’écrire mal «
exprès ». Pendant cette période il rédige entre autres L’Amour du monde (1925)
et La Grande peur dans la montagne (1926), qui marquent l’apogée de sa
carrière littéraire. Dès 1924, Grasset publie les livres de Ramuz et lui
assure ainsi un succès auprès des critiques et du public. Entre 1929 à 1931,
il dirige la revue Aujourd’hui. Dans les dernières années de sa vie, il
s’essaie également à des textes politiques et autobiographiques, avant de
s’éteindre à Pully en 1947. Son œuvre est aujourd’hui publiée dans la
collection de la Pléiade.
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