- EAN13
- 9791037024015
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 14/03/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Fictions de reconnaissances
L'art de raconter après la fin des « mythologies de l'écriture ». Essai sur l'œuvre de Daniele Del Giudice
Philippe Daros
Hermann
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Aide EAN13 : 9791037024015
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"J'ai tenté le parcours sur le fil du rasoir de la probabilité, où chaque
phrase permet de ressentir l'abîme qui s'ouvre sous elle et, donc, sa nature
précaire, où chaque phrase inclut en elle sa propre négation, son propre
échec, et s'efforce, à partir de cet état de fait, de raconter son propre
temps." Cette déclaration de Daniele Del Giudice rend compte, exemplairement,
de son œuvre. Depuis Le stade de Wimbledon (1983) jusqu'à L'oreille absolue
(1997), chaque roman, chaque récit aura tenté de définir un art de raconter à
l'usage de notre temps, c'est-à-dire une poétique prenant en compte un double
héritage anthropologique et historique. Le premier a été présenté par Italo
Calvino comme une constante et une spécificité de la littérature italienne
depuis Galilée : écrire pour dresser la carte du connaissable ; le second,
conséquence de l'histoire du XXe siècle, postule l'impossibilité d'une
continuité dans la conception de la fiction comme représentation, telle que
l'avait léguée le XIXe siècle, tout en dépassant les conceptions réflexives
d'une écriture du "neutre". L'art du récit apparaît donc chez Del Giudice
comme un art de la probabilité, un art du passage où la venue de l'autre
surgit comme une promesse précaire.
phrase permet de ressentir l'abîme qui s'ouvre sous elle et, donc, sa nature
précaire, où chaque phrase inclut en elle sa propre négation, son propre
échec, et s'efforce, à partir de cet état de fait, de raconter son propre
temps." Cette déclaration de Daniele Del Giudice rend compte, exemplairement,
de son œuvre. Depuis Le stade de Wimbledon (1983) jusqu'à L'oreille absolue
(1997), chaque roman, chaque récit aura tenté de définir un art de raconter à
l'usage de notre temps, c'est-à-dire une poétique prenant en compte un double
héritage anthropologique et historique. Le premier a été présenté par Italo
Calvino comme une constante et une spécificité de la littérature italienne
depuis Galilée : écrire pour dresser la carte du connaissable ; le second,
conséquence de l'histoire du XXe siècle, postule l'impossibilité d'une
continuité dans la conception de la fiction comme représentation, telle que
l'avait léguée le XIXe siècle, tout en dépassant les conceptions réflexives
d'une écriture du "neutre". L'art du récit apparaît donc chez Del Giudice
comme un art de la probabilité, un art du passage où la venue de l'autre
surgit comme une promesse précaire.
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