- EAN13
- 9782894237090
- Éditeur
- Éditions Prise de parole
- Date de publication
- 25/03/2013
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Littérature franco-ontarienne
Enjeux esthétiques
Lucie Hotte, François Ouellet
Éditions Prise de parole
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782894237090
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
11.99
Pour Lucie Hotte et moi, il était clair qu'il fallait non seulement ouvrir les
limites de l'espace marginal à laquelle la littérature franco-ontarienne a été
réduite jusqu'à présent, mais aussi aller bien au-delà d'un langage critique
que l'Institution accueillerait comme caution de la problématique
sociopolitique de l'exiguïté; car reconnaître à la littérature franco-
ontarienne sa « réinterprétation du manque, de la privation de l'être »,
c'est, somme toute, encore la réduire à l'exiguïté. Il nous semblait donc que
la façon la plus sûre de faire accéder (timidement sans doute, mais il faut
bien un commencement) la littérature franco-ontarienne au rang des discours du
savoir était d'évacuer toute référence à la dimension identitaire dans
laquelle les œuvres ont été produites, donc de lire les œuvres pour leurs
qualités proprement formelles, ou si l'on préfère, selon le projet esthétique
plus ou moins avoué des auteurs, qui sont autre chose que des sensibilités à
refléter la réalité. À tout le moins, il s'agissait pour nous de relier la
problématique identitaire à l'enjeu esthétique dont elle participait.
limites de l'espace marginal à laquelle la littérature franco-ontarienne a été
réduite jusqu'à présent, mais aussi aller bien au-delà d'un langage critique
que l'Institution accueillerait comme caution de la problématique
sociopolitique de l'exiguïté; car reconnaître à la littérature franco-
ontarienne sa « réinterprétation du manque, de la privation de l'être »,
c'est, somme toute, encore la réduire à l'exiguïté. Il nous semblait donc que
la façon la plus sûre de faire accéder (timidement sans doute, mais il faut
bien un commencement) la littérature franco-ontarienne au rang des discours du
savoir était d'évacuer toute référence à la dimension identitaire dans
laquelle les œuvres ont été produites, donc de lire les œuvres pour leurs
qualités proprement formelles, ou si l'on préfère, selon le projet esthétique
plus ou moins avoué des auteurs, qui sont autre chose que des sensibilités à
refléter la réalité. À tout le moins, il s'agissait pour nous de relier la
problématique identitaire à l'enjeu esthétique dont elle participait.
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