- EAN13
- 9782710376088
- Éditeur
- Table Ronde
- Date de publication
- 08/01/2015
- Collection
- Vermillon
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Table Ronde 16,00
"Quand Ravel leva la tête, il aperçut, à distance, debout dans l’entrée et sur
les marches de l’escalier, une assistance muette. Elle ne bougeait ni
n'applaudissait, dans l’espoir peut-être que le concert impromptu se
prolongeât. Ils étaient ainsi quelques médecins, infirmiers et convalescents,
que la musique, traversant portes et cloisons, avait un à un silencieusement
rassemblés. Le pianiste joua encore la Mazurka en ré majeur, puis une pièce
délicate et lente que personne n’identifia. Son doigt pressant la touche de la
note ultime la fit longtemps résonner." En mars 1916, peu après avoir achevé
son Trio en la majeur, Maurice Ravel rejoint Bar-le-Duc, puis Verdun. Il a
quarante et un ans. Engagé volontaire, conducteur d’ambulance, il est chargé
de transporter jusqu'aux hôpitaux de campagne des hommes broyés par
l’offensive allemande. Michel Bernard le saisit à ce tournant de sa vie,
l'accompagne dans son difficile retour à la vie civile et montre comment,
jusqu'à son dernier soupir, "l’énorme concerto du front" n’a cessé de résonner
dans l'âme de Ravel.
les marches de l’escalier, une assistance muette. Elle ne bougeait ni
n'applaudissait, dans l’espoir peut-être que le concert impromptu se
prolongeât. Ils étaient ainsi quelques médecins, infirmiers et convalescents,
que la musique, traversant portes et cloisons, avait un à un silencieusement
rassemblés. Le pianiste joua encore la Mazurka en ré majeur, puis une pièce
délicate et lente que personne n’identifia. Son doigt pressant la touche de la
note ultime la fit longtemps résonner." En mars 1916, peu après avoir achevé
son Trio en la majeur, Maurice Ravel rejoint Bar-le-Duc, puis Verdun. Il a
quarante et un ans. Engagé volontaire, conducteur d’ambulance, il est chargé
de transporter jusqu'aux hôpitaux de campagne des hommes broyés par
l’offensive allemande. Michel Bernard le saisit à ce tournant de sa vie,
l'accompagne dans son difficile retour à la vie civile et montre comment,
jusqu'à son dernier soupir, "l’énorme concerto du front" n’a cessé de résonner
dans l'âme de Ravel.
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