La comptabilité nationale face au défi international

Conçus à une époque où les échanges internationaux étaient limités, les
premiers systèmes de comptabilité nationale visaient, d'abord, à décrire le
fonctionnement de l'économie nationale, et son évolution temporelle.
L'internationalisation des échanges commerciaux et financiers, les progrès de
l'intégration économique et, notamment, du Grand Marché européen, privilégient
désormais les comparaisons internationales. Aussi, le présent ouvrage
insiste-t-il sur la dimension internationale de la comptabilité nationale :
comparaisons de pouvoir d'achat et de niveau de vie, établissement de comptes
nationaux cohérents dans les pays du Tiers Monde à statistique incomplète, et
les pays de l'Est ʺà marché réduitʺ, comparaisons désagrégées des systèmes
productifs, grâce aux tableaux d'entrées-sorties, et des systèmes sociaux
grâce aux comptes satellites. Cette adaptation pose, évidemment, des problèmes
méthodologiques de fond : comment mesurer indirectement stocks et flux ? Quels
sont les fondements théoriques de l'agrégation ? Faut-il partir du circuit, ou
des échanges, pour représenter l'économie nationale ? Quel est l'équivalent
général, la monnaie ou le temps ? Trente-cinq spécialistes réputés, venant de
tous les horizons, traitent ici de ces questions et de quelques autres. Issu
du IIIe Colloque de l'Association de comptabilité nationale, cet ouvrage
deviendra certainement, comme ceux qui l'ont précédé, « Études de comptabilité
nationale » et « Nouveaux aspects de la comptabilité nationale », un ouvrage
de référence. Andrey P., Université de Genève — Anson-Meyer M., Université de
Grenoble II — Antille G., Université de Genève — Archambault E., Université de
Poitiers — Arkhipoff O., INSEE — Baeanzini R., Université de Genève — Blanc
M., INSEE — Boiteux M., président d'honneur de l'EDF — Cette G., Banque de
France — Chapron J.-E., O.C.D.E. — Chaumont J., INSEE — Duprat H., INSEE —
Durand M.-C., Université de Paris VII — Fontela E., Université de Genève —
Goldschmidt-Clermont L., ULB et BIT — Kartchevsky A., Université de Paris X —
Krunnse Locker H., O.S.C.E. — Lafay G., CEPII — Lelart M., CNRS — Le Masne P.,
Université de Poitiers — Marczewski W., OCDE — Mercier R., président d'honneur
de la SEDES — Mesnard L. de, Université de Paris I — Poullier J.-P., OCDE. —
Pulido A., Université de Madrid — Puech D., OSCE — Stemitsiotis L., CEPII —
Szilagyl G., Nations Unies, Genève — Szpiro D., Banque de France — Val'Tukh
K., Académie des sciences de l'URSS — Van Moeseke P., Université Massey,
Nouvelle-Zélande — Vekas I., Université de Miscolc, Hongrie — Wagner C., SESI
— Weirich P., Université du Missouri, États-Unis — Zienkowski L., Académie
polonaise des sciences.