- EAN13
- 9782402337212
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Robert Laffont)
- Date de publication
- 31/12/1986
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782402337212
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
8.99
« René, mon père, appartenait à la génération sacrifiée. S'il avait regardé,
en 1918, n'importe laquelle des photos de collège, où il figurait parmi ses
camarades, il aurait pu tracer une croix sur la majorité des visages. La
plupart des survivants étaient aussi estropiés que décorés. Mon père, lui,
n'était pas décoré. Réformé, et désespéré de l'être, il n'avait pas eu la
chance de devenir un héros. C'est sans doute à cette malchance que je dois le
plaisir d'exister. » Avec une curiosité amusée, Paul Savatier imagine la
jeunesse de René, qui n'a pas choisi un bon moment pour avoir vingt ans. Il
nous raconte la Grande Guerre, telle qu'a pu la ressentir cet étudiant
contraint de remplacer au village un père sexagénaire qui, de son côté, se
faisait un devoir de remplacer au Front ce fils réformé. Il nous fait partager
le profond malaise de René, mais aussi son amour fou pour l'impétueuse Cécile,
une jeune infirmière, qui ne craint pas plus de monter en avion que de
s'exposer aux bombardements. Il nous fait pénétrer dans l'intimité d'une
famille pléthorique, d'une de ces familles de la vieille bourgeoisie, pour qui
la guerre aura vraiment été la fin de la Belle Époque. Le recul permet à
l'auteur de nous laisser entrevoir l'avenir de ses personnages, de porter -
sur sa propre famille - un regard empreint d'une douce ironie. Ainsi, ce roman
fourmillant d'anecdotes, navigue-t-il entre la gravité, la tendresse et
impertinence.
en 1918, n'importe laquelle des photos de collège, où il figurait parmi ses
camarades, il aurait pu tracer une croix sur la majorité des visages. La
plupart des survivants étaient aussi estropiés que décorés. Mon père, lui,
n'était pas décoré. Réformé, et désespéré de l'être, il n'avait pas eu la
chance de devenir un héros. C'est sans doute à cette malchance que je dois le
plaisir d'exister. » Avec une curiosité amusée, Paul Savatier imagine la
jeunesse de René, qui n'a pas choisi un bon moment pour avoir vingt ans. Il
nous raconte la Grande Guerre, telle qu'a pu la ressentir cet étudiant
contraint de remplacer au village un père sexagénaire qui, de son côté, se
faisait un devoir de remplacer au Front ce fils réformé. Il nous fait partager
le profond malaise de René, mais aussi son amour fou pour l'impétueuse Cécile,
une jeune infirmière, qui ne craint pas plus de monter en avion que de
s'exposer aux bombardements. Il nous fait pénétrer dans l'intimité d'une
famille pléthorique, d'une de ces familles de la vieille bourgeoisie, pour qui
la guerre aura vraiment été la fin de la Belle Époque. Le recul permet à
l'auteur de nous laisser entrevoir l'avenir de ses personnages, de porter -
sur sa propre famille - un regard empreint d'une douce ironie. Ainsi, ce roman
fourmillant d'anecdotes, navigue-t-il entre la gravité, la tendresse et
impertinence.
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