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Les normalisés
EAN13
9782402166294
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Les normalisés

FeniXX réédition numérique (Albin Michel)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402166294
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    8.99

  • Aide EAN13 : 9782402499620
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    8.99
Ce livre est d’abord un constat : le socialisme d’inspiration soviétique
perpétue les aliénations que le régime capitaliste a commencé de développer.
Si traumatisante que soit cette affirmation, elle n’est en rien scandaleuse,
car non seulement des personnalités comme Pierre Daix en garantissent la
véracité, mais les pièces à conviction du dossier existent : elles sont tirées
de la Presse, pourtant censurée, des pays de l’Est, une Presse que Christian
Jelen a systématiquement dépouillée pendant trois ans. Il n’est donc pas
question ici d’aborder, une fois de plus, le socialisme soviétique par la
terreur stalinienne et les grands procès des années cinquante, par les camps
de travail forcé, les asiles psychiatriques et les épurations. Il ne s’agit
que de la vie quotidienne de millions de gens anonymes, de l’absence de
démocratie dans les entreprises, du règne des chefs petits et grands, des
difficultés d’approvisionnement et de logement, des mille réglementations
administratives qui obligent ceux qu’elles écrasent à tourner la loi. En
partant de ces faits, on peut dire des sociétés d’Europe de l’Est qu’elles se
caractérisent concrètement par l’inversion des valeurs qui furent à l’origine
celles du mouvement socialiste. Ce livre nous fait vivre, impitoyablement, ce
qui se cache derrière la théorie et les apparences : la détérioration des
rapports entre les individus — violence, égoïsme sans scrupule, sont devenus
des qualités sociales —, la pénurie qui engendre l’envie et le vol
systématique de la propriété collective, la surveillance policière qui pousse
les citoyens à se retrancher dans un individualisme exacerbé, l’insécurité
monétaire des travailleurs qui les oblige au travail « noir », mieux rémunéré,
le taux d’emploi très élevé des femmes qui entraîne un fort pourcentage de
divorces et une baisse tragique de la natalité, sans parler des névroses, de
l’alcoolisme et de la délinquance juvénile. Tous ces comportements, et bien
d’autres rapportés ici, confirment l’urgence pour la gauche occidentale d’une
analyse sans parti pris ni détour des expériences d’Europe de l’Est. Car seule
une telle analyse permettra à d’autres expériences de voir le jour et de se
développer d’une manière radicalement différente.
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