- EAN13
- 9782367469973
- Éditeur
- Geste Éditions
- Date de publication
- 06/12/2017
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782367469973
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
7.99 -
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Papier - Geste 13,90
Une rencontre improbable où l’indignation va laisser place à la violence...
Chômage, solitude, fermeture d’usines... Lorsqu’ils se rencontrent, les deux
héros de ce nouveau roman noir de Joël Nivard essayent de survivre dans une
France en crise. Fred vient de fermer sa boîte, le chômage de ses employés
pèse sur ses épaules, il s’inquiète face à l’avenir qui s’annonce incertain.
Zina, 46 ans, ancrée dans une profonde solitude, comble ses journées à
ressasser un passé trouble...
Dans ce roman noir, l'auteur décrit avec une précision chirurgicale la
détresse d'une France en crise.
EXTRAIT
Varlaud les observe. Les sorties d’usine, ça lui rappelle invariablement son
père, quand tout gosse, sa mère l’amenait l’attendre, à la fin de la journée,
les soirs de printemps, quand il faisait doux et qu’en remontant le faubourg,
ils s’arrêtaient au café pour boire un coup avec les copains, et que lui, il
avait droit à la grenadine à l’eau. Il les écoutait dans la pièce enfumée,
pourtant ouverte sur la rue, refaire la journée. Le monde d’aujourd’hui et
prédire celui de demain. Quand ils repartaient, son père un peu ivre de
fatigue et de mauvais vin serrait contre lui la taille de sa mère, le soir
descendait sur la ville, ça empestait le lilas et les premiers hannetons
bourdonnants venaient fracasser leurs ailes sur les lampes des réverbères qui
s’allumaient. Il marchait devant et relevait les insectes que leur chute
laissait sur le dos, assommés et maladroits, agitant frénétiquement leurs
mandibules dans le vide.
— Ça ne te manque pas à toi les hannetons ?
Une fois encore, Michetaud ne sait trop quoi répondre. Il amorce un
commentaire bredouillé mais déjà Varlaud ne l’écoute pas.
— Bon, on n’a plus rien à faire ici.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Joël Nivard est né à Limoges où il a passé toute une carrière de commercial,
il vit toujours dans cette ville qu’il a longuement évoqué dans les pièces de
théâtre qu’il a écrite et qui ont été jouées à Limoges comme Limoges avril
1905 ou Les chroniques du trolley. Il a publié 2 romans : Loser en 1983 aux
Éditions Denoël et On dira que c’est l’été, deux ou trois jours avant la nuit
aux Éditions Albin Michel en 1986. Son théâtre On pourra pas dire qu’il a pas
fait beau aujourd’hui, Rien n’arrive pour rien, Limoges, avril 1905, T’avais
qu’à prendre le trolley et Faut-il abattre les tringleurs de rideau ? est
publié aux Éditions Le Bruit des Autres. Il aime la nuit, le vin, le roman
noir et le rock’n’roll qu’il consomme sans modération.
Chômage, solitude, fermeture d’usines... Lorsqu’ils se rencontrent, les deux
héros de ce nouveau roman noir de Joël Nivard essayent de survivre dans une
France en crise. Fred vient de fermer sa boîte, le chômage de ses employés
pèse sur ses épaules, il s’inquiète face à l’avenir qui s’annonce incertain.
Zina, 46 ans, ancrée dans une profonde solitude, comble ses journées à
ressasser un passé trouble...
Dans ce roman noir, l'auteur décrit avec une précision chirurgicale la
détresse d'une France en crise.
EXTRAIT
Varlaud les observe. Les sorties d’usine, ça lui rappelle invariablement son
père, quand tout gosse, sa mère l’amenait l’attendre, à la fin de la journée,
les soirs de printemps, quand il faisait doux et qu’en remontant le faubourg,
ils s’arrêtaient au café pour boire un coup avec les copains, et que lui, il
avait droit à la grenadine à l’eau. Il les écoutait dans la pièce enfumée,
pourtant ouverte sur la rue, refaire la journée. Le monde d’aujourd’hui et
prédire celui de demain. Quand ils repartaient, son père un peu ivre de
fatigue et de mauvais vin serrait contre lui la taille de sa mère, le soir
descendait sur la ville, ça empestait le lilas et les premiers hannetons
bourdonnants venaient fracasser leurs ailes sur les lampes des réverbères qui
s’allumaient. Il marchait devant et relevait les insectes que leur chute
laissait sur le dos, assommés et maladroits, agitant frénétiquement leurs
mandibules dans le vide.
— Ça ne te manque pas à toi les hannetons ?
Une fois encore, Michetaud ne sait trop quoi répondre. Il amorce un
commentaire bredouillé mais déjà Varlaud ne l’écoute pas.
— Bon, on n’a plus rien à faire ici.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Joël Nivard est né à Limoges où il a passé toute une carrière de commercial,
il vit toujours dans cette ville qu’il a longuement évoqué dans les pièces de
théâtre qu’il a écrite et qui ont été jouées à Limoges comme Limoges avril
1905 ou Les chroniques du trolley. Il a publié 2 romans : Loser en 1983 aux
Éditions Denoël et On dira que c’est l’été, deux ou trois jours avant la nuit
aux Éditions Albin Michel en 1986. Son théâtre On pourra pas dire qu’il a pas
fait beau aujourd’hui, Rien n’arrive pour rien, Limoges, avril 1905, T’avais
qu’à prendre le trolley et Faut-il abattre les tringleurs de rideau ? est
publié aux Éditions Le Bruit des Autres. Il aime la nuit, le vin, le roman
noir et le rock’n’roll qu’il consomme sans modération.
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