- EAN13
- 9782348003462
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1976
- Collection
- Économie et socialisme
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Mobilité du travail et accumulation du capital
Jean-Paul de Gaudemar
FeniXX réédition numérique (La découverte)
Économie et socialisme
Livre numérique
La théorie économique bourgeoise ne désigne généralement par mobilité du
travail, que les déplacements des hommes à travers l'espace économique,
réduisant toujours la notion au rôle d'objet second de l'analyse économique.
Or, à lire les stratégies du pouvoir capitaliste et les textes qui les
appuient, comme à interpréter les luttes ouvrières, une autre conception se
dégage, qui fait de la mobilité du travail une pièce maîtresse de toute
stratégie de développement capitaliste. À travers les phénomènes qu'elle
désigne, se manifeste toujours la manière dont les hommes soumettent leur
comportement aux exigences de l'accumulation du capital, se manifeste aussi
cet élément essentiel - mais non dit - de la croissance capitaliste, la
docilité des corps des travailleurs dans l'espace et dans le temps.
Aujourd'hui, des luttes populaires de plus en plus nombreuses refusent, et
combattent cette stratégie capitaliste de mobilité forcée. Ce livre restitue
les principaux traits d'un tel conflit et en analyse les aspects théoriques :
à travers la manière dont la théorie néo-classique fournit le concept adéquat
à la politique capitaliste de mobilité ; à travers la manière, jusqu'ici
jamais étudiée, dont la théorie marxiste permet de comprendre le rôle
essentiel joué par la mobilité du travail dans le procès d'accumulation
capitaliste, à travers la manière dont elle permet aussi de poser les
fondements d'une autre stratégie, nommée ici stratégie de l'immobilité,
conforme aux aspirations qui se dégagent des luttes populaires contemporaines.
Aux deux concepts, néo-classique et marxiste, de mobilité du travail,
répondent ainsi deux conceptions du développement. Deux mondes qui
s'affrontent, deux pouvoirs.
travail, que les déplacements des hommes à travers l'espace économique,
réduisant toujours la notion au rôle d'objet second de l'analyse économique.
Or, à lire les stratégies du pouvoir capitaliste et les textes qui les
appuient, comme à interpréter les luttes ouvrières, une autre conception se
dégage, qui fait de la mobilité du travail une pièce maîtresse de toute
stratégie de développement capitaliste. À travers les phénomènes qu'elle
désigne, se manifeste toujours la manière dont les hommes soumettent leur
comportement aux exigences de l'accumulation du capital, se manifeste aussi
cet élément essentiel - mais non dit - de la croissance capitaliste, la
docilité des corps des travailleurs dans l'espace et dans le temps.
Aujourd'hui, des luttes populaires de plus en plus nombreuses refusent, et
combattent cette stratégie capitaliste de mobilité forcée. Ce livre restitue
les principaux traits d'un tel conflit et en analyse les aspects théoriques :
à travers la manière dont la théorie néo-classique fournit le concept adéquat
à la politique capitaliste de mobilité ; à travers la manière, jusqu'ici
jamais étudiée, dont la théorie marxiste permet de comprendre le rôle
essentiel joué par la mobilité du travail dans le procès d'accumulation
capitaliste, à travers la manière dont elle permet aussi de poser les
fondements d'une autre stratégie, nommée ici stratégie de l'immobilité,
conforme aux aspirations qui se dégagent des luttes populaires contemporaines.
Aux deux concepts, néo-classique et marxiste, de mobilité du travail,
répondent ainsi deux conceptions du développement. Deux mondes qui
s'affrontent, deux pouvoirs.
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