- EAN13
- 9782014614435
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Hachette)
- Date de publication
- 1985
- Collection
- La Force des idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Cité grecque : des origines à la défaite de Marathon
Henri Van Effenterre
FeniXX réédition numérique (Hachette)
La Force des idées
Livre numérique
La cité grecque, la polis, où s'inventa la politique, est née bien plus tôt
qu'on ne le dit. L'historiographie officielle en situe les débuts vers 800
avant notre ère et elle reste prisonnière, sous des habits modernes, de
conceptions théoriques remontant à Aristote. Ce livre est un combat pour une
autre histoire. Il met en perspective le pays son peuplement, les découvertes
des fouilles, le langage d'écrit grecs longtemps indéchiffrés. Mille ans avant
Homère, sur les rivages de l'Europe méditerranéenne, et d'abord en Crète, un
mode de vie s'élaborait où apparaissaient les aspects proprement politiques de
la cité. Les conditions d'existence dans de petites communautés de base,
l'organisation du pouvoir et ses évolutions, les essaimages précoces montrent
que la Grèce n'a pas attendu la fondation des Olympiades, en 776, pour
connaître les avantages d'une sorte d'autogestion, insulaire mais réaliste,
bien proche de ce qui caractérise la cité. Dans cet esprit, le rôle du système
palatial est à la fois affirmé et relativisé ; les notions de synécisme et
d'hégémonie sont reprises ; des distinctions factices s'estompent entre
aristocraties et démocraties, États agraires et cités ouvertes aux échanges.
Historien et archéologue, l'auteur est de ceux qui refusent de tout juger sur
le modèle athénien. De ceux aussi qui réduisent, dans les mentalités antiques,
la part des ruptures, des mutations, des bouleversements prétendus créateurs.
Il suit ainsi la cité grecque depuis ses origines lointaines jusqu'à la
bataille de Marathon où s'infléchit le cours de son histoire. Victoire ou
défaite ? Et pour qui ? Victoire pour Athènes bien sûr, et pour les Grecs.
Victoire, au-delà, pour la Liberté et, nous dit-on, pour l'Occident. Mais
défaite sur la voie, où beaucoup s'engageaient alors, d'une certaine sagesse,
du dépassement des nationalismes, de la tolérance et de la paix.
qu'on ne le dit. L'historiographie officielle en situe les débuts vers 800
avant notre ère et elle reste prisonnière, sous des habits modernes, de
conceptions théoriques remontant à Aristote. Ce livre est un combat pour une
autre histoire. Il met en perspective le pays son peuplement, les découvertes
des fouilles, le langage d'écrit grecs longtemps indéchiffrés. Mille ans avant
Homère, sur les rivages de l'Europe méditerranéenne, et d'abord en Crète, un
mode de vie s'élaborait où apparaissaient les aspects proprement politiques de
la cité. Les conditions d'existence dans de petites communautés de base,
l'organisation du pouvoir et ses évolutions, les essaimages précoces montrent
que la Grèce n'a pas attendu la fondation des Olympiades, en 776, pour
connaître les avantages d'une sorte d'autogestion, insulaire mais réaliste,
bien proche de ce qui caractérise la cité. Dans cet esprit, le rôle du système
palatial est à la fois affirmé et relativisé ; les notions de synécisme et
d'hégémonie sont reprises ; des distinctions factices s'estompent entre
aristocraties et démocraties, États agraires et cités ouvertes aux échanges.
Historien et archéologue, l'auteur est de ceux qui refusent de tout juger sur
le modèle athénien. De ceux aussi qui réduisent, dans les mentalités antiques,
la part des ruptures, des mutations, des bouleversements prétendus créateurs.
Il suit ainsi la cité grecque depuis ses origines lointaines jusqu'à la
bataille de Marathon où s'infléchit le cours de son histoire. Victoire ou
défaite ? Et pour qui ? Victoire pour Athènes bien sûr, et pour les Grecs.
Victoire, au-delà, pour la Liberté et, nous dit-on, pour l'Occident. Mais
défaite sur la voie, où beaucoup s'engageaient alors, d'une certaine sagesse,
du dépassement des nationalismes, de la tolérance et de la paix.
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