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Fukushima, Récit d'un désastre

Michaël Ferrier

Gallimard

  • Conseillé par
    26 septembre 2012

    Michaël Ferrier enseigne et habite à Tokyo. Il nous livre ce qu‘il a vécu, vu et ressenti en 2011.

    Sur le bandeau il est écrit l’horreur nucléaire donc j’ai été très surprise qu’une bonne partie du livre concernait les tremblements de terre. Deuxième surprise qui m’a fait craindre le pire est le style pompeux employé au début pour décrire le séisme. Heureusement, l’auteur ne s’en tient à dix pages de ces métaphores ronflantes pour laisser laissent à style différent. Il raconte le premier tremblement, comment il est perçu dans ce pays habitué à ce genre de manifestations terrestres, puis les réplique.

    Incessantes, encore plus dangereuses. Il le raconte en tant que français habitant à Tokyo mettant en parallèle les réactions des Tokyoïtes différentes. Eux ne cèdent pas dans un premier temps à la panique. Puis, dans la seconde partie l’auteur se rend à un village-frontière limite de la zone interdite. Il constate l’effroyable étendue des dégâts du tsunami et ce qui n’a pas été dit par le gouvernement. La demi-vie mode d’emploi, dernière partie du livre concerne la catastrophe de Fukushima. Et la, j’ai eu envie de crier au scandale, aux mensonges. La mascarade d'un gouvernement et ses silences. Fukushima ? Sujet tabou. Il s’agit de cette dernière partie sans concession qui m’a le plus intéressée.

    Des nombres étayent ce livre montrant ô combien que les conséquences de Fukushima inscrite dans l’année 2011 n’en sont qu’à leurs débuts et demeurent inquantifiables pour la planète et pour les habitants.

    Mon avis est mitigé car j’ai trouvé que la vie de couple de l’auteur n’avait pas sa place dans ce récit et que l’auteur utilisait un peu trop l’effet choc pour nous décrire une région dévastée après le tsunami. L’auteur utilise l’ironie pour démontrer que la communication gouvernementale et la réalité sont opposées.
    Malgré ces bémols, ce témoignage nous éclaire sur la catastrophe de Fukushima et sur l’utilisation du nucléaire. Mais voilà j'ai trouvé qu'il manquait un je sais quoi à ce témoignage..